Amiante : lifting pour la norme NF X43-050

25 ans après l’interdiction de l’amiante en France, AFNOR publie une nouvelle version de la norme NF X43-050 sur la mesure de la concentration dans l’air.

Temps de lecture : 3 minutes
lifting pour la norme NF X43-050

Vingt-cinq ans après l’interdiction de l’amiante en France, AFNOR publie une nouvelle version de la norme NF X43-050 pour les professionnels de la mesure de la concentration en fibres dans l’air.

Il y a vingt-cinq ans, la France interdisait l’amiante, et les premiers gros chantiers de désamiantage débutaient : souvenez-vous de Jussieu, à Paris ! Avec eux, tout un arsenal de méthodes pour mesurer la teneur en fibres dans l’air et de précautions pour protéger les opérateurs. Parmi elles, la norme NF X43-050, qui décrit le protocole pour déterminer les dimensions, la nature et les concentrations des fibres d’amiante présentes dans l’air. Un texte de référence, à en croire les multiples textes réglementaires qui la citent.

Mais ça, c’était il y a vingt-cinq ans… « Aujourd’hui, les techniques de prélèvement, de préparation et d’analyse ont évolué. Par ailleurs, la valeur limite d’exposition des travailleurs (VLEP) a été abaissée à 10 fibres par litre, ce qui a changé l’échelle des mesures effectuées dans l’air. Il fallait donc réviser la norme, qui datait de 1996 », décrit Caroline Lhuillery, cheffe de projet chez AFNOR, qui a accompagné les professionnels dans l’écriture de la norme actualisée. C’est chose faite depuis juillet 2021, avec une nouvelle version disponible dans la collection AFNOR.

Les changements portent sur les points suivants : prélèvement et préparation des échantillons, microscope à transmission électronique, résolutions de la caméra, filtres et porosité des membranes, débit massique versus volumique, blanc de terrain, étanchéité du système de prélèvement, classification des fibres, etc. Par ailleurs, la norme devait être actualisée pour être en phase avec une norme publiée entretemps, la norme NF X43-269 de décembre 2017 sur la qualité de l’air des lieux de travail, qui traite plus précisément du prélèvement sur filtre à membrane pour déterminer la concentration en nombre de fibres par les techniques de microscopie.