COP 21 : les normes, des outils de poids pour des objectifs ambitieux

La normalisation volontaire n’est pas une fin en soi : c’est un moyen. Un moyen éprouvé pour dépasser les approches unilatérales, accorder toutes les parties concernées pour répondre collectivement à des objectifs, tels que ceux espérés lors de la COP 21 à Paris.

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La normalisation volontaire n’est pas une fin en soi : c’est un moyen. Un moyen éprouvé pour dépasser les approches unilatérales, accorder toutes les parties concernées pour répondre collectivement à des objectifs, tels que ceux espérés lors de la COP 21 à Paris.

Comptabiliser et comparer les émissions de gaz à effet de serre d’une entreprise, d’une collectivité, d’une institution ; se comprendre lorsque l’on parle d’économie circulaire ; bâtir des infrastructures de transport et d’énergie plus respectueuses de notre environnement… Agir de manière collective est toujours beaucoup plus difficile que de se positionner de manière unilatérale. C’est pourtant une impérieuse nécessité pour prétendre répondre à des problématiques horizontales, comme l’ambitionne la COP 21. Limiter le changement climatique à moins de 2 °C d’ici 2100 ne sera envisageable que si tous les acteurs, publics et privés, s’engagent plus encore dans l’approche du droit souple, proposée par la normalisation volontaire.

BATIR DES DENOMINATEURS COMMUNS

Les normes volontaires sont co-construites par les professionnels eux-mêmes. Les entreprises, les fédérations, les associations de consommateurs et les pouvoirs publics s’accordent sur des bonnes pratiques, des méthodologies et des terminologies sur le principe de l’universalité et de l’interopérabilité. Les normes constituent un langage commun et apportent un gage de qualité, de sécurité et de performance au service des intérêts de chacun.

Quelles différences avec la réglementation ? Le droit fixe des objectifs, la norme volontaire constitue un moyen d’y répondre. Ce moyen évolue, au fil du temps, au gré des demandes des parties intéressées, sous l’égide d’un organisme de normalisation tel qu’AFNOR au plan français, le CEN en Europe et l’ISO au niveau mondial. Chacun est garant de l’impartialité des débats et de la méthode de travail. Son rôle est d’intéresser toutes celles et ceux qui ont voix au chapitre, pour les convier à la co-construction des normes les plus utiles.

LA NORME VOLONTAIRE : UN CADRE DE REFERENCE

Définissant les standards, la norme volontaire constitue un cadre de référence vertueux. C’est une solution de référence fiable et intangible. Une fois adoptée et publiée, elle conserve un caractère optionnel : tout acteur peut ou non s’y référer. Ce faisant, ceux qui choisissent de ne pas s’y fier prennent le risque de s’éloigner de leurs marchés et d’altérer la confiance de leurs acheteurs et partenaires.

Le rôle des organismes de normalisation est d’être à l’écoute des acteurs socio-économiques, de leurs attentes et de leurs besoins. C’est à ce titre que tout un chacun peut, en France, solliciter AFNOR pour que soit étudiée l’opportunité d’initier un nouveau projet ou de rejoindre un projet en cours, pour participer. Plus de 20 000 personnes le font chaque année, démontrant une nouvelle fois que c’est aussi par les initiatives individuelles que naissent les aventures collectives.

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> Olivier Peyrat, directeur général d’AFNOR et vice-président Finances de l’ISO, évoque l’enjeu des villes intelligentes…

Consulter le document de l’ISO « Programmes GES de lutte contre le changement climatique – La contribution des normes ISO »…

AFNOR Editions publie un numéro spécial du magazine Enjeux, dédié aux enjeux du changement climatique

 

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