Ville durable

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Un label écologique est un gage de qualité environnementale. Apposé sur un produit ou un service, il garantit, selon les exigences de son cahier des charges, que le producteur ou le prestataire a cherché à réduire l’impact sur l’environnement. En Europe, plus de 400 labels ornent nos produits de consommation courante. Mais la plupart d’entre eux sont des auto-déclarations, plus que de véritables signes de reconnaissance accordés après audit tierce partie, c’est-à-dire des certifications de conformité à des règles et bonnes pratiques définies dans un cahier des charges. Le cahier des charges d’un label vert regroupe un certain nombre d’exigences qui permettent de garantir un niveau supérieur de prise en compte de l’environnement. Il peut se baser sur une norme (NF, EN ou ISO), mais pas forcément.

Pour être crédible, une entreprise qui veut faire labelliser son produit écologique doit faire l’objet au préalable d’un audit de certification diligenté par un organisme indépendant et accrédité par le COFRAC. L’organisme de certification s’assure régulièrement que le cahier des charges est bien respecté. Le label écologique permet au consommateur de reconnaître en un clin d’œil les produits qui respectent davantage l’environnement. De son côté, le fabricant, au-delà de son engagement pour la planète, y trouve un avantage concurrentiel. Bien utilisés, les labels écologiques vont donc dans le sens d’une augmentation générale de la performance environnementale au bénéfice de l’ensemble de la société.

Focus sur le label AB, l’écolabel européen et NF Environnement

Les labels écologiquesLes labels peuvent être gérés par une organisation professionnelle, un secteur industriel (Eco artisan, Imprim’vert, Cosmébio…) ou encore une association (gîtes Panda WWF, par exemple).

Pour éviter la confusion et le scepticisme que certains labels peuvent susciter, les déclarations environnementales qui se veulent sérieuses respectent les exigences de la norme ISO 14024 (Labels et déclarations environnementaux – Délivrance du label environnemental de type I – Principes et procédures).

C’est notamment le cas des labels écologiques gérés par les autorités publiques. Signes d’excellence, ces écolabels officiels garantissent des produits de qualité conformes à des critères écologiques exigeants. Ils sont les fruits de négociations entre industriels, associations non gouvernementales, distributeurs et pouvoirs publics. Ces partenaires choisissent un ou plusieurs opérateurs pour les distribuer, comme AFNOR Certification. Les labels écologiques les plus courants en France sont :

 

  • Agriculture biologique de l’Union européenne (« Eurofeuille »)
  • Écolabel européen, label officiel de l’Union européenne
  • NF Environnement, écolabel officiel français

La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 introduit un nouveau dispositif d’affichage environnemental volontaire, baptisé « Impact environnemental ». La note attribuée est une synthèse des principaux impacts environnementaux du produit calculés sur l’ensemble de son cycle de vie, selon la méthode de l’ACV. Quatre secteurs professionnels participent au déploiement de cet affichage en France sous la supervision de l’ADEME :

 

  • Ameublement
  • Habillement
  • Hôtellerie
  • Produits électriques et électroniques

La note des produits textiles, par exemple, prend en compte neuf critères : émissions de gaz à effet de serre (GES), toxicité aquatique, consommation d’eau, épuisement des ressources minérales, impacts sur les ressources énergétiques, acidité de l’eau, pollution photochimique, eutrophisation et impact sur la biodiversité. Aujourd’hui, cet affichage environnemental s’effectue sur la base du volontariat. Une directive européenne pourrait cependant le rendre obligatoire à plus ou moins brève échéance, au moins pour les vêtements neufs. Il est vrai que l’industrie textile est le deuxième secteur le plus polluant au monde après celui des hydrocarbures.

Les étiquetages obligatoires

Bandeau impact environnemental

L’industrie textile rejoindrait ainsi les secteurs déjà tenus de montrer patte blanche. Ainsi, l’étiquetage énergétique, qui s’apparente à un écolabel, est obligatoire pour le gros électroménager (lave-vaisselle, fours, lave-linge …), les ampoules, les véhicules automobiles, les pneumatiques et les annonces immobilières. L’étiquette indique la consommation énergétique du produit ou du bâtiment selon un classement simplifié (A, B, C, D, E…) aisément compréhensible pour le consommateur. Autre étiquetage obligatoire : les émissions en polluants volatils des produits de construction et de décoration destinés à un usage intérieur : cloisons, revêtement de sols, isolants, peintures, vernis, colles, adhésifs, etc.

Bon à savoir : sur son site web, l’ADEME met en avant les meilleurs labels environnementaux (« Excellent choix » et « Très bon choix ») pour 12 catégories de produits du quotidien : alimentation, entretien et nettoyage, hygiène et beauté, vêtements et chaussures, mobilier, literie, textiles de maison, bricolage et décoration, papeterie et fournitures, multimédia, jeux et jouets et hébergement.