De nouveaux travaux normatifs sur les protections périodiques

Dans les rayons, les produits de consommation courante inspirent davantage confiance lorsqu’ils sont aux normes. Au rayon hygiène féminine, les protections périodiques ont tout à gagner d’une norme volontaire. AFNOR lance les travaux.

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Protège slip, serviette, tampon, culotte, cups… Le marché de l’hygiène féminine est en pleine évolution, porté par l’innovation et l’urgence sociale à rendre accessibles à toutes les protections menstruelles. C’est un marché important : 300 millions de femmes dans le monde utilisent chaque jour des protections menstruelles. Au cours de sa vie, une femme en utilise en moyenne 15 000, soit un coût total de 3 800 euros (étude Nielsen, reprise dans LSA en mars 2021).

AFNOR invite tous les acteurs du secteur, des associations aux fabricants français, à participer aux travaux normatifs internationaux sur la sécurité de ces produits, leur accessibilité et leur impact écologique. L’appel sera lancé le 12 mai 2022 à l’Assemblée nationale, en présence de Lætitia Romeiro-Dias, députée et corapporteure du rapport parlementaire sur les menstruations.

Définir les bonnes pratiques de fabrication et de mise sur le marché

Catégorisées comme produits de consommation, les protections hygiéniques pour les femmes relèvent de l’obligation générale de sécurité du code de la consommation. Ce code fixe des objectifs sanitaires et d’information aux consommateurs, mais il ne répond pas à la question des bonnes pratiques en matière de fabrication et de mise sur le marché. Les participants à la future norme volontaire auront pour mission de définir ces bonnes pratiques, en fixant les exigences minimales partagées en matière de sécurité et de qualité des produits menstruels dans leur conception et leur utilisation.

Le référentiel répondra aux enjeux de sécurité des produits, avec la mise à disposition d’exigences de conception pour les fabricants à l’égard du risque chimique, et d’exigences de santé des utilisateurs à l’égard du risque infectieux et des chocs toxiques. Le tout, pour bien informer la consommatrice sur les conditions d’utilisation de ces produits, et avec une forte dimension sociale, afin de favoriser l’accès à ces produits pour les utilisatrices issues de milieux défavorisés.

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