Faire plus et mieux, avec moins, en boucle, et à l’échelle locale. Telle est l’ambition de l’économie circulaire. Cette approche anti-gaspillage repense nos modes de production et de consommation afin d’optimiser l’utilisation des ressources, si possible en circuits courts.

Sobre en carbone, en énergie et en ressources naturelles non renouvelables, l’économie circulaire est fondée sur l’écoconception et l’éco-efficience des produits et services. Mais elle va au-delà. Elle prône une consommation responsable (un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillée !) et pose le principe d’économie de la fonctionnalité : une entreprise ne vend plus directement des photocopieurs ou des appareils culinaires, elle les loue à ses clients, en les faisant durer le plus longtemps possible.

Conscient de l’importance de cette approche, le gouvernement a fait adopter la loi AGEC du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Parmi les principales ambitions de ce texte, on peut citer :

  • la réduction de moitié du gaspillage alimentaire d’ici à 2030 par rapport à 2015 ;
  • la fin des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040 ;
  • un indice de réparabilité ;
  • un étiquetage plus précis.

XP X30-901 : une norme volontaire pour bien en faire

En raisonnant en mode économie circulaire, une entreprise ou une collectivité est invitée à repenser l’ensemble de son activité, pour réformer le modèle linéaire « extraire-produire-consommer-jeter ». Une opportunité pour faire évoluer ses métiers et ses besoins en compétences, recomposer son organisation, modifier ses modes de production et de consommation, le tout appelant à de nouvelles formes d’innovation à tous les niveaux de sa chaîne de valeur.

Cette transition vers l’économie circulaire demande méthode, raisonnement en mode projet et surtout une dynamique collective dans l’entreprise et sur les territoires. Pour ce faire, les organisations peuvent s’appuyer sur la norme volontaire expérimentale XPX30-901, « Système de management de projet d’économie circulaire ». Elle est en cours de transposition à l’échelle internationale, dans le cadre du comité technique 323 de l’ISO, sous présidence française. Le document propose une grille de lecture du sujet en 3×7 : en croisant les 3 dimensions du développement durable avec les 7 domaines d’action de l’économie circulaire :

  • Approvisionnement durable
  • Écoconception
  • Écologie industrielle et territoriale ou symbiose industrielle
  • Économie de la fonctionnalité
  • Consommation responsable
  • Allongement de la durée d’usage
  • Gestion efficace des matières et produits en fin de vie

Vous pouvez télécharger gratuitement le recueil de témoignages de plusieurs organisations qui se sont emparées de la norme pour mener à bien leurs projets d’économie circulaire. Vous pouvez aussi chercher à faire reconnaître la rigueur de votre démarche avec un signe objectif, en vous soumettant à l’évaluation AFAQ Economie circulaire d’AFNOR Certification, basée sur la norme en question.